28-03-2017, 21:25
En exergue, l'avis du boss de Zarco :
Le manager de l'équipe Monster Yamaha Tech 3 a vécu les 15 premières minutes du GP du Qatar en apnée. Voici, in extenso, son analyse de la performance de son "Superman" Johann Zarco.
"J'y ai cru ; pas au tout début… Mais quand j'ai vu qu'il enchaînait les chronos identiques au millième de seconde près et qu'il collait six dixièmes au tour à tout le monde, je me suis dit : ça va le faire. Hélas, vous avez tous vu ce qu'il s'est passé…
Le truc qui me met les boules, c'est qu'il n'était pas au-dessus de ses pompes. Il m'a expliqué que, juste avant de tomber, il venait de se dire : "Maintenant, relax, cool, je calme le jeu." Il a dû relâcher sa concentration une nanoseconde et il a élargi sa trajectoire de quelques centimètres dans la poussière… Ça n'a pas pardonné.
Le truc incroyable, c'est qu'il n'était même pas fâché… Normalement, quand tu es un rookie, que tu arrives du Moto2, que tu mènes ta première course MotoGP et que tu te bourres, tu rentres dans le box et tu donnes des coups de pied partout ! Mais là, non, il était calme, il m'a dit : "Je sais pourquoi je suis tombé ; on va le refaire, on va de nouveau rouler devant."
Je n'ai jamais vu un pilote comme ça. C'est quelqu'un de totalement différent des dizaines de pilotes avec qui j'ai bossé. Il est à part. Il m'impressionne. Il a une honnêteté, c'est un truc de fou.
Cette course était probablement l'un des moments les plus fous de l'histoire de Tech 3. Même si c'est un cliché de dire ça, tu te demandes vraiment si tu rêves ou pas. On a tellement l'habitude de voir les sempiternels Marquez, Rossi, Lorenzo… devant. Quand tu vois un mec comme Johann, dont on a toujours dit qu'il n'est pas le plus doué, qu'il a réussi parce qu'il travaille, qui est hyper discret, etc. qui arrive et qui… "ridiculise les top pilotes", il ne faut peut-être pas exagérer, mais qui fait ce qu'il a fait, tu te dis qu'il y a un bug dans l'histoire. Tu n'y crois pas. Prendre les commandes et ouvrir l'écart avec les poursuivants, ça ne nous était jamais arrivé !
Même Spies, qui était soi-disant le nouveau génie à l'époque, n'a jamais fait ça. Et Johann, ça n'est pas le genre de type à se promener avec une casquette pleine de zigzags ou des lunettes qui partent dans tous les sens… C'est vraiment le mec normal, ton voisin de palier ; il n'a vraiment pas le profil du super-héros. Remarque, ceci-dit, c'est un peu ça : Superman, quand il n'a pas sa cape, est un type normal. Je crois que je vais lui acheter une cape, tiens !"
Le manager de l'équipe Monster Yamaha Tech 3 a vécu les 15 premières minutes du GP du Qatar en apnée. Voici, in extenso, son analyse de la performance de son "Superman" Johann Zarco.
"J'y ai cru ; pas au tout début… Mais quand j'ai vu qu'il enchaînait les chronos identiques au millième de seconde près et qu'il collait six dixièmes au tour à tout le monde, je me suis dit : ça va le faire. Hélas, vous avez tous vu ce qu'il s'est passé…
Le truc qui me met les boules, c'est qu'il n'était pas au-dessus de ses pompes. Il m'a expliqué que, juste avant de tomber, il venait de se dire : "Maintenant, relax, cool, je calme le jeu." Il a dû relâcher sa concentration une nanoseconde et il a élargi sa trajectoire de quelques centimètres dans la poussière… Ça n'a pas pardonné.
Le truc incroyable, c'est qu'il n'était même pas fâché… Normalement, quand tu es un rookie, que tu arrives du Moto2, que tu mènes ta première course MotoGP et que tu te bourres, tu rentres dans le box et tu donnes des coups de pied partout ! Mais là, non, il était calme, il m'a dit : "Je sais pourquoi je suis tombé ; on va le refaire, on va de nouveau rouler devant."
Je n'ai jamais vu un pilote comme ça. C'est quelqu'un de totalement différent des dizaines de pilotes avec qui j'ai bossé. Il est à part. Il m'impressionne. Il a une honnêteté, c'est un truc de fou.
Cette course était probablement l'un des moments les plus fous de l'histoire de Tech 3. Même si c'est un cliché de dire ça, tu te demandes vraiment si tu rêves ou pas. On a tellement l'habitude de voir les sempiternels Marquez, Rossi, Lorenzo… devant. Quand tu vois un mec comme Johann, dont on a toujours dit qu'il n'est pas le plus doué, qu'il a réussi parce qu'il travaille, qui est hyper discret, etc. qui arrive et qui… "ridiculise les top pilotes", il ne faut peut-être pas exagérer, mais qui fait ce qu'il a fait, tu te dis qu'il y a un bug dans l'histoire. Tu n'y crois pas. Prendre les commandes et ouvrir l'écart avec les poursuivants, ça ne nous était jamais arrivé !
Même Spies, qui était soi-disant le nouveau génie à l'époque, n'a jamais fait ça. Et Johann, ça n'est pas le genre de type à se promener avec une casquette pleine de zigzags ou des lunettes qui partent dans tous les sens… C'est vraiment le mec normal, ton voisin de palier ; il n'a vraiment pas le profil du super-héros. Remarque, ceci-dit, c'est un peu ça : Superman, quand il n'a pas sa cape, est un type normal. Je crois que je vais lui acheter une cape, tiens !"
Vas Vite ou Flânes. Mais Roule !