Ainsi va la vie . L'un de nos plus jeunes et fringants membres, bûcheron vosgien canadien scandinave jurassien de son état, s'est récemment pris de passion pour les petites vieilles.
Il va de soi que tout jugement ad hominem serait hors de propos, tant ici à Poirsouille nous sommes tolérants autant que magnanimes envers les petits travers des membres du forum.
Je me contenterai donc de tester rapidement les petites vieilles en question, et non leur aficionado.
Les forces en présence
Alors, la petite vieille, apparemment, ça provient volontiers du coté de la région de Kobe, au Japon. C'est un fait connu, là bas on vit fort vieux tant que ni les tsunamis ni la radioactivité ne vous rayent de la liste des vieux putatifs .
Donc c'est là que notre vosgien canadien scandinave jurassien a décidé de faire son petit marché aux vieilles, lequel fut fort fructueux puisqu'il revint avec DEUX petites vieilles ; une ZX6R d'une petite douzaine d'années d'une part , et une GPZ 500 un peu plus âgée de l'autre .
La première est un peu verdâtre (n'y vois, ami lecteur, aucune allusion à l'état de santé de la mamie ! Ceci est simplement le signe tribal distinctif de beaucoup de mémères de Hamamatsu ) , l'autre un poil plus difficile à définir, offrant un chatoyant camaïeu de couleurs allant du rouge passé au bordeaux avec une petite touche de noir.
N'écoutant que mon courage de testeur, et étant moi-même d'un millésime encore plus ancien qu'elles, j'ai donc gaillardement chevauché l'une puis l'autre , et voici la quintessence de ce que j'ai pu obtenir de leurs faveurs, ami lecteur !
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*** Alors, première approche statique, la Verte est vachement bien conservée !!! Fort gironde, l’œil vif et le teint frais, elle aguiche encore pas mal . Belle tenue des peintures, l'équipement est complet, moderne et la sportivité suinte. Le motard de moins de 30 ans ne sera que peu dérouté.
Je l’enfourche pour constater recta qu'elle offre une position très académique de sportive . Les jambes repliées mais sans excès, l'appui très franc (trop, me dirai-je plus tard , pour un usage quotidien serein ) sur les demi-guidons . Une seule chose trahit son époque, à la place des sièges pour fakir des sportives de années 2010, une selle ma foi plutôt large et surprenante de confort . Les commodos sont déjà au très bon standard japonais normalisé, et c'est tant mieux pour la facilité de prise en mains.
*** La GPZ trahit un peu plus son âge, eh... c'est l'ainée ! Jambes dans une curieuse position (quoique pas inconfortable) un peu sur l'arrière, vrais/faux demi guidons trop étroits pour une position de routière mais trop ouverts pour une sportive - eh oui, la GPZ en son temps se voulait une mini GTsportive, et cela transpire dans sa position de conduite - , selle sans doute empruntée à un sofa de salon de thé ; très longue, très droite, très moelleuse et un poil glissante.
Bref, avec elle je me replonge direct dans l'enfance de ma pratique motarde, me revoici à 20 ans avec ma CX500 !
L'instrumentation, là aussi, est sans surprises majeures. Du moins si l'on a déjà connu les motos à carburateurs avec starter, avec robinet d'essence/réserve manuel et bons gros compteurs ronds à aiguilles, sans tous les écrans digitaux pleins d'infos superfétatoires que prodiguent nos monstres de technologie actuels.
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Bon, on roule ?
*** La ZX6R ; c'est celle qui m'aura finalement, bien que la plus jeune, le plus dérouté au départ .
Première surprise, et de taille ! A basse vitesse en ville, dans les rd-points, l'engin est limite inconduisible !!! C'est simple à décrire et difficile à gérer, la chose semble peser environ 27 T du train avant . Rarement éprouvé une telle sensation de pesanteur du train avant, surtout sur une légère 600.... Ou alors j'ai eu le temps d'oublier les tromblons que je me colletais à 20 piges....
Pas de chance, j'ai démarré 50 mètres avant un rd-point que je n'ai réussi à passer sans me vautrer qu'en faisant appel à 30 ans de souvenirs de motard : La moto ne tourne pas, elle est incroyablement lourde de l'avant, et pour faire bonne mesure elle donne la curieuse impression dans ce genre d'exercice de croiser les skis ; si pas assez de vitesse pour engager en utilisant le poids du corps, l'appui sur les cale-pieds, etc.... elle donne la très déplaisante impression de filer à gauche quand on lui demande poliment d'aller à droite . A moins de 40 , la moto donne vraiment l'impression de louvoyer et de chercher sa route .
Bon, je passe quand même miraculeusement le premier virage, et je cherche le mode d'emploi .... Ayé, je me souviens ! C'est une mamie sportive à l'ancienne, faut la violenter un peu ( la violer ? )!
Donc, avoir toujours suffisamment d'inertie et de vitesse pour ne pas avoir à lui demander de tourner au guidon, elle sait absolument pas faire . Mais vraiment pas du tout .
On fait tout, même à 50 kmh, comme sur piste ; je pousse fort sur le demi guidon, je pousse aussi sur le cale-pieds pour bien faire, SURTOUT pas d'action de "tourner" comme sur sur un roadster moderne juste au regard . Et là, ouf, ça marche !
Bon, plus qu'à freiner pour le feu rouge qui s'approche . Donc, un doigt fermement posé sur le levier ... RIEN !!! Bon, pas grave , je mets deux doigts . Ben toujours RIEN !!! OK, tu veux me la jouer rétive ? Allez, je pose la paluche entière sur le levier et je tiiiiiire . Ouf, en fait ça freine . Le gag, c'est une course morte extrêmement longue, un peu effrayante au premier abord. Mais si actionnés fermement, les freins répondent assez honorablement. L'arrière est même plutôt pas fainéant, efficace pour mon péché mignon, càd lécher en entrée de courbe et ainsi poser la meule sur l'angle pour ajuster aux petits oignons la traj'.
Les bonnes surprises viendront ensuite avec Mémé Verte ; Le châssis est extra en mode "j'envoie du pâté", la stabilité en courbes rapides est au rendez-vous, les suspensions toujours en mode enlevé réagissent bien, le tout en préservant un surprenant confort sur les petites bosses.
Le moteur, lui, est excellent. Il ratatouille juste ce qu'il faut au ralenti, on embraye ( péniblement, c'est vraiment pas sympa le point de collage à 3mm de la fin de course) et il délivre un petit couple sympa pour un 600, sans tirer dessus.
Puis on essaie le haut du compte tours et on sourit.
Très plein et réactif, le moteur est vraiment rigolo, il gronde un peu , a quelques borborygmes agréables à l'oreille et pousse franchement fort dans les tours. J'ai beaucoup apprécié.
Est-elle une bonne moto ? Oui, sans hésitation, mais elle ne se donne pas, elle se viole. Et c'est une sportive à l'ancienne , point barre. Elle vous lamine le dos, vous concasse les poignets, vous abime le moral en ville, elle n'existe que pour la vitesse .
Après 15 bornes, je crois avoir pigé en gros le mode d'emploi de cette jeune mémère , je vous conseille :
- c'est une sportive pur jus, faut rentrer dedans . Elle sait rien faire d'autre, elle use et elle stresse tant qu'on n'a pas assez de vitesse pour lui demander de faire ce pour quoi elle est conçue ; envoyer sur la traj ! Mettre le poids du corps, lui imprimer son rythme et son tempo, je sens qu'elle sait faire, je me suis même amusé sur quelques virages connus autour de Taradeau avec elle, content d'avoir compris le mode d'emploi. Sûr que sur piste elle sera loin d'être ridicule, elle est née pour .
Le tout en se remémorant que les freins sont juste pas trop mal, mais très loin quand même des meilleurs standards actuels .
Allez, un second post à venir pour le deuxième petite vieille !
Edit de l'essai, Février 2013 .
Ooooh, ben y'en a du changement ! On voit que les proprios les ont choyées, les mamies , y'a tout plein de pièces changées, modifiées et du coup à la conduite quelques différences majeures apparaissent .
> D'abord, et c'est là le plus appréciable, la refonte complète du système de freinage a été hautement bénéfique .On se trouve maintenant, et c'est fort rassurant, face à un système de freins qui s'il n'égale pas en feeling ou en puissance une hypersport (ou une Honda ) de 2013 est vraiment devenu sans reproches .
La course morte de 2m50 que j'avais déplorée ? Oubliée, la réponse est "normale" au levier, pas extrêmement mordante, mais très honorable.
La puissance qui demandait au moins une paluche entière pour arriver ? C'est du passé aussi, maintenant deux doigts permettent des ralentissements très corrects en circulation normale . Bon, pour freiner fort il est toujours conseillé voire requis de mettre un troisième doigt à l'appui de ses voisins, mais l'ensemble est devenu cohérent , homogène et neutre, facile de comportement .
L'arrière quand à lui, qui appelait moins de critiques que l'avant déjà par le passé, continue à me plaire par son efficacité pour inscrire la moto dans la courbe .
> la seconde grosse évolution positive est pour la commande d'embrayage . Fini le levier dur à manipuler et le point de collage très - trop- réduit en toute fin de course .
l’ensemble est maintenant simplement neutre, progressif, en fait il se fait oublier et c'est parfait ainsi, plus de difficultés à trouver le point d'embrayage au démarrage.
Beaucoup de mieux donc pour la Verte qui en devient nettement plus plaisante à emmener , seule la critique concernant le comportement déconcertant et bien trop physique du train avant à très basse vitesse demeure.
Simplement, comme cette fois j'étais prévenu , le mode d'emploi fut bien plus vite assimilé ; ne JAMAIS braquer le guidon, la pesanteur ressentie et le manque précision de guidage sont simplement effrayants !
Non, même à basse vitesse on ne guide la moto QUE par contrebraquages et par appuis sur les cale-pieds, et alors tout se passe bien .
Le proprio me dit que les roulements de fourche sont HS et bons à changer, je fais le pari que ceci améliorera au moins un peu ce point .
Allez, en chipotant un peu, j'ai eu une petite surprise à constater - je ne l'avais pas ressenti lors du premier bref essai - sur les nombreux raccords de chaussée bien défoncés qui parsèment la route du bord de mer que le train avant encaissait plutôt sèchement les grosses irrégularités de la route . Voire qu'il réagissait un peu trop , la qualité du guidage sur l'angle s'en trouvant perturbée .
Décidément , cette moto est et demeure née pour la piste . Les asphaltes bien réguliers lui plaisent plus que les routes mal entretenues .... Normal, quoi !
Et par ailleurs j'ai eu toujours beaucoup de plaisir à solliciter un moteur épatant de disponibilité pour un 600 , et vraiment puissant quand on lui en demande un peu plus .
Et merci une seconde fois à P & K pour le prêt !!!! La prochaine fois, s'ils le veulent bien, vraiment je me la testerais bien en mode "sérieux", par exemple sur une montée de l'Estérel . Juste pour voir si je pourrais y poutrer un Knack posé sur un CB1000R .
Il va de soi que tout jugement ad hominem serait hors de propos, tant ici à Poirsouille nous sommes tolérants autant que magnanimes envers les petits travers des membres du forum.
Je me contenterai donc de tester rapidement les petites vieilles en question, et non leur aficionado.
Les forces en présence
Alors, la petite vieille, apparemment, ça provient volontiers du coté de la région de Kobe, au Japon. C'est un fait connu, là bas on vit fort vieux tant que ni les tsunamis ni la radioactivité ne vous rayent de la liste des vieux putatifs .
Donc c'est là que notre vosgien canadien scandinave jurassien a décidé de faire son petit marché aux vieilles, lequel fut fort fructueux puisqu'il revint avec DEUX petites vieilles ; une ZX6R d'une petite douzaine d'années d'une part , et une GPZ 500 un peu plus âgée de l'autre .
La première est un peu verdâtre (n'y vois, ami lecteur, aucune allusion à l'état de santé de la mamie ! Ceci est simplement le signe tribal distinctif de beaucoup de mémères de Hamamatsu ) , l'autre un poil plus difficile à définir, offrant un chatoyant camaïeu de couleurs allant du rouge passé au bordeaux avec une petite touche de noir.
N'écoutant que mon courage de testeur, et étant moi-même d'un millésime encore plus ancien qu'elles, j'ai donc gaillardement chevauché l'une puis l'autre , et voici la quintessence de ce que j'ai pu obtenir de leurs faveurs, ami lecteur !
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*** Alors, première approche statique, la Verte est vachement bien conservée !!! Fort gironde, l’œil vif et le teint frais, elle aguiche encore pas mal . Belle tenue des peintures, l'équipement est complet, moderne et la sportivité suinte. Le motard de moins de 30 ans ne sera que peu dérouté.
Je l’enfourche pour constater recta qu'elle offre une position très académique de sportive . Les jambes repliées mais sans excès, l'appui très franc (trop, me dirai-je plus tard , pour un usage quotidien serein ) sur les demi-guidons . Une seule chose trahit son époque, à la place des sièges pour fakir des sportives de années 2010, une selle ma foi plutôt large et surprenante de confort . Les commodos sont déjà au très bon standard japonais normalisé, et c'est tant mieux pour la facilité de prise en mains.
*** La GPZ trahit un peu plus son âge, eh... c'est l'ainée ! Jambes dans une curieuse position (quoique pas inconfortable) un peu sur l'arrière, vrais/faux demi guidons trop étroits pour une position de routière mais trop ouverts pour une sportive - eh oui, la GPZ en son temps se voulait une mini GTsportive, et cela transpire dans sa position de conduite - , selle sans doute empruntée à un sofa de salon de thé ; très longue, très droite, très moelleuse et un poil glissante.
Bref, avec elle je me replonge direct dans l'enfance de ma pratique motarde, me revoici à 20 ans avec ma CX500 !
L'instrumentation, là aussi, est sans surprises majeures. Du moins si l'on a déjà connu les motos à carburateurs avec starter, avec robinet d'essence/réserve manuel et bons gros compteurs ronds à aiguilles, sans tous les écrans digitaux pleins d'infos superfétatoires que prodiguent nos monstres de technologie actuels.
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Bon, on roule ?
*** La ZX6R ; c'est celle qui m'aura finalement, bien que la plus jeune, le plus dérouté au départ .
Première surprise, et de taille ! A basse vitesse en ville, dans les rd-points, l'engin est limite inconduisible !!! C'est simple à décrire et difficile à gérer, la chose semble peser environ 27 T du train avant . Rarement éprouvé une telle sensation de pesanteur du train avant, surtout sur une légère 600.... Ou alors j'ai eu le temps d'oublier les tromblons que je me colletais à 20 piges....
Pas de chance, j'ai démarré 50 mètres avant un rd-point que je n'ai réussi à passer sans me vautrer qu'en faisant appel à 30 ans de souvenirs de motard : La moto ne tourne pas, elle est incroyablement lourde de l'avant, et pour faire bonne mesure elle donne la curieuse impression dans ce genre d'exercice de croiser les skis ; si pas assez de vitesse pour engager en utilisant le poids du corps, l'appui sur les cale-pieds, etc.... elle donne la très déplaisante impression de filer à gauche quand on lui demande poliment d'aller à droite . A moins de 40 , la moto donne vraiment l'impression de louvoyer et de chercher sa route .
Bon, je passe quand même miraculeusement le premier virage, et je cherche le mode d'emploi .... Ayé, je me souviens ! C'est une mamie sportive à l'ancienne, faut la violenter un peu ( la violer ? )!
Donc, avoir toujours suffisamment d'inertie et de vitesse pour ne pas avoir à lui demander de tourner au guidon, elle sait absolument pas faire . Mais vraiment pas du tout .
On fait tout, même à 50 kmh, comme sur piste ; je pousse fort sur le demi guidon, je pousse aussi sur le cale-pieds pour bien faire, SURTOUT pas d'action de "tourner" comme sur sur un roadster moderne juste au regard . Et là, ouf, ça marche !
Bon, plus qu'à freiner pour le feu rouge qui s'approche . Donc, un doigt fermement posé sur le levier ... RIEN !!! Bon, pas grave , je mets deux doigts . Ben toujours RIEN !!! OK, tu veux me la jouer rétive ? Allez, je pose la paluche entière sur le levier et je tiiiiiire . Ouf, en fait ça freine . Le gag, c'est une course morte extrêmement longue, un peu effrayante au premier abord. Mais si actionnés fermement, les freins répondent assez honorablement. L'arrière est même plutôt pas fainéant, efficace pour mon péché mignon, càd lécher en entrée de courbe et ainsi poser la meule sur l'angle pour ajuster aux petits oignons la traj'.
Les bonnes surprises viendront ensuite avec Mémé Verte ; Le châssis est extra en mode "j'envoie du pâté", la stabilité en courbes rapides est au rendez-vous, les suspensions toujours en mode enlevé réagissent bien, le tout en préservant un surprenant confort sur les petites bosses.
Le moteur, lui, est excellent. Il ratatouille juste ce qu'il faut au ralenti, on embraye ( péniblement, c'est vraiment pas sympa le point de collage à 3mm de la fin de course) et il délivre un petit couple sympa pour un 600, sans tirer dessus.
Puis on essaie le haut du compte tours et on sourit.
Très plein et réactif, le moteur est vraiment rigolo, il gronde un peu , a quelques borborygmes agréables à l'oreille et pousse franchement fort dans les tours. J'ai beaucoup apprécié.
Est-elle une bonne moto ? Oui, sans hésitation, mais elle ne se donne pas, elle se viole. Et c'est une sportive à l'ancienne , point barre. Elle vous lamine le dos, vous concasse les poignets, vous abime le moral en ville, elle n'existe que pour la vitesse .
Après 15 bornes, je crois avoir pigé en gros le mode d'emploi de cette jeune mémère , je vous conseille :
- c'est une sportive pur jus, faut rentrer dedans . Elle sait rien faire d'autre, elle use et elle stresse tant qu'on n'a pas assez de vitesse pour lui demander de faire ce pour quoi elle est conçue ; envoyer sur la traj ! Mettre le poids du corps, lui imprimer son rythme et son tempo, je sens qu'elle sait faire, je me suis même amusé sur quelques virages connus autour de Taradeau avec elle, content d'avoir compris le mode d'emploi. Sûr que sur piste elle sera loin d'être ridicule, elle est née pour .
Le tout en se remémorant que les freins sont juste pas trop mal, mais très loin quand même des meilleurs standards actuels .
Allez, un second post à venir pour le deuxième petite vieille !
Edit de l'essai, Février 2013 .
Ooooh, ben y'en a du changement ! On voit que les proprios les ont choyées, les mamies , y'a tout plein de pièces changées, modifiées et du coup à la conduite quelques différences majeures apparaissent .
> D'abord, et c'est là le plus appréciable, la refonte complète du système de freinage a été hautement bénéfique .On se trouve maintenant, et c'est fort rassurant, face à un système de freins qui s'il n'égale pas en feeling ou en puissance une hypersport (ou une Honda ) de 2013 est vraiment devenu sans reproches .
La course morte de 2m50 que j'avais déplorée ? Oubliée, la réponse est "normale" au levier, pas extrêmement mordante, mais très honorable.
La puissance qui demandait au moins une paluche entière pour arriver ? C'est du passé aussi, maintenant deux doigts permettent des ralentissements très corrects en circulation normale . Bon, pour freiner fort il est toujours conseillé voire requis de mettre un troisième doigt à l'appui de ses voisins, mais l'ensemble est devenu cohérent , homogène et neutre, facile de comportement .
L'arrière quand à lui, qui appelait moins de critiques que l'avant déjà par le passé, continue à me plaire par son efficacité pour inscrire la moto dans la courbe .
> la seconde grosse évolution positive est pour la commande d'embrayage . Fini le levier dur à manipuler et le point de collage très - trop- réduit en toute fin de course .
l’ensemble est maintenant simplement neutre, progressif, en fait il se fait oublier et c'est parfait ainsi, plus de difficultés à trouver le point d'embrayage au démarrage.
Beaucoup de mieux donc pour la Verte qui en devient nettement plus plaisante à emmener , seule la critique concernant le comportement déconcertant et bien trop physique du train avant à très basse vitesse demeure.
Simplement, comme cette fois j'étais prévenu , le mode d'emploi fut bien plus vite assimilé ; ne JAMAIS braquer le guidon, la pesanteur ressentie et le manque précision de guidage sont simplement effrayants !
Non, même à basse vitesse on ne guide la moto QUE par contrebraquages et par appuis sur les cale-pieds, et alors tout se passe bien .
Le proprio me dit que les roulements de fourche sont HS et bons à changer, je fais le pari que ceci améliorera au moins un peu ce point .
Allez, en chipotant un peu, j'ai eu une petite surprise à constater - je ne l'avais pas ressenti lors du premier bref essai - sur les nombreux raccords de chaussée bien défoncés qui parsèment la route du bord de mer que le train avant encaissait plutôt sèchement les grosses irrégularités de la route . Voire qu'il réagissait un peu trop , la qualité du guidage sur l'angle s'en trouvant perturbée .
Décidément , cette moto est et demeure née pour la piste . Les asphaltes bien réguliers lui plaisent plus que les routes mal entretenues .... Normal, quoi !
Et par ailleurs j'ai eu toujours beaucoup de plaisir à solliciter un moteur épatant de disponibilité pour un 600 , et vraiment puissant quand on lui en demande un peu plus .
Et merci une seconde fois à P & K pour le prêt !!!! La prochaine fois, s'ils le veulent bien, vraiment je me la testerais bien en mode "sérieux", par exemple sur une montée de l'Estérel . Juste pour voir si je pourrais y poutrer un Knack posé sur un CB1000R .
Vas Vite ou Flânes. Mais Roule !