Une petite histoire amusante, comme il doit en exister beaucoup . Ou comment tenter toujours , à la limite , de contourner à son avantage les règles en compétition .
Depuis le jour où un règlement technique a été élaboré, des ingénieurs se sont acharnés à y trouver une faille, dans le but évident d'en tirer un avantage concret sur le terrain. Aujourd'hui, intéressons-nous à l'essence, la base de toute puissance.
Sa formulation est extrêmement règlementée et aucun participant du MotoGP ne s'amuse à faire quelques expérimentations que ce soit dans ce domaine.
Par contre, chacun sait que plus le carburant est froid, plus il est dense, et donc plus on peut en mettre dans le réservoir, cette plus grande quantité permettant, au choix, une plus grande autonomie et/ou une plus grande puissance.
En 2013, l'article 2.4.5.1 du règlement officiel stipulait simplement un écart maximum de 15° avec la température ambiante :
"Pour la course MotoGP, le carburant dans la machine ne peut être inférieur à quinze degrés C (15°C) par rapport à la température ambiante. L’utilisation d’un procédé (ndlr : sur la moto) pour réduire artificiellement la température du carburant en dessous de la température ambiante est prohibée. Afin de respecter cette règle, une température ambiante officielle sera déclarée et affichée sur les moniteurs de chronométrage une heure avant le départ de la course des MotoGP. L'équipe devra se conformer aux demandes du Directeur Technique et commissaires techniques qui contrôleront la température du carburant avant la course, si nécessaire y compris l'ouverture du bouchon d'essence. Le carburant du motocycle devra être conforme à la règle de température au plus tard 5 minutes avant l'ouverture de la voie des stands."
En 2014, l'article (traduit) du règlement est sérieusement renforcé par les phrases suivantes:
"Chaque team se verra désigné un observateur technique une heure avant le départ de la course. L'observateur est autorisé à tester tout le carburant avant qu'il ne soit transféré dans le réservoir de la moto.
Avant le remplissage, les récipients contenant le carburant stocké et transféré, ainsi que le réservoir de la moto, ne peuvent pas être à plus de 15° en dessous de la température ambiante officielle.
Seuls les récipients officiels fournis peuvent être utilisés pour stocker le carburant juste avant qu'il ne soit transféré à la moto. Ces récipients et tout le carburant qu'ils contiennent doivent toujours rester à la disposition de l'observateur pour être contrôlés durant l'heure précédant la course.
.........
A part une isolation externe séparée, aucun appareil permettant de contrôler la température du récipient est autorisé. Plus particulièrement, aucun appareil capable de faire descendre la température du carburant ne peut être utilisé.
........."
Il était évident que ce renforcement de la réglementation 2014 ne faisait que répondre à de "subtiles" tentatives de contournement de celle-ci en 2013.
Dans un très intéressant article pour cycleworld.com , Kevin Cameron, célèbre mécanicien, pilote, puis journaliste reconnu, nous en apprend plus à ce sujet...
"La dernière règle exige maintenant des équipes de décanter le carburant dans un récipient de forme spécifiée pour que le thermomètre puisse être poussé jusqu'au fond (où le carburant le plus froid, étant plus dense, reste). Pourquoi une telle règle?
Parce qu'au moins une équipe, Honda selon la rumeur, a "demandé" à un inspecteur technique de ne pas pousser son thermomètre jusqu'au fond de ses réservoirs, "de peur que cela puisse endommager la crépine de la pompe à carburant."
Ce qu'il se passait réellement, c'était qu'une ou des équipes gelaient une partie de leur carburant à très basse température et le versaient dans le fond du réservoir afin de créer une stratification thermique.
Tant que le thermomètre n'était pas poussé jusqu'en bas, dans la couche super-refroidie, tout était légal. Exiger que le carburant soit mesuré dans un récipient spécial empêche une telle stratification thermique."
Voici donc un artifice rendu dorénavant impossible par le règlement.............. jusqu'au prochain!
Depuis le jour où un règlement technique a été élaboré, des ingénieurs se sont acharnés à y trouver une faille, dans le but évident d'en tirer un avantage concret sur le terrain. Aujourd'hui, intéressons-nous à l'essence, la base de toute puissance.
Sa formulation est extrêmement règlementée et aucun participant du MotoGP ne s'amuse à faire quelques expérimentations que ce soit dans ce domaine.
Par contre, chacun sait que plus le carburant est froid, plus il est dense, et donc plus on peut en mettre dans le réservoir, cette plus grande quantité permettant, au choix, une plus grande autonomie et/ou une plus grande puissance.
En 2013, l'article 2.4.5.1 du règlement officiel stipulait simplement un écart maximum de 15° avec la température ambiante :
"Pour la course MotoGP, le carburant dans la machine ne peut être inférieur à quinze degrés C (15°C) par rapport à la température ambiante. L’utilisation d’un procédé (ndlr : sur la moto) pour réduire artificiellement la température du carburant en dessous de la température ambiante est prohibée. Afin de respecter cette règle, une température ambiante officielle sera déclarée et affichée sur les moniteurs de chronométrage une heure avant le départ de la course des MotoGP. L'équipe devra se conformer aux demandes du Directeur Technique et commissaires techniques qui contrôleront la température du carburant avant la course, si nécessaire y compris l'ouverture du bouchon d'essence. Le carburant du motocycle devra être conforme à la règle de température au plus tard 5 minutes avant l'ouverture de la voie des stands."
En 2014, l'article (traduit) du règlement est sérieusement renforcé par les phrases suivantes:
"Chaque team se verra désigné un observateur technique une heure avant le départ de la course. L'observateur est autorisé à tester tout le carburant avant qu'il ne soit transféré dans le réservoir de la moto.
Avant le remplissage, les récipients contenant le carburant stocké et transféré, ainsi que le réservoir de la moto, ne peuvent pas être à plus de 15° en dessous de la température ambiante officielle.
Seuls les récipients officiels fournis peuvent être utilisés pour stocker le carburant juste avant qu'il ne soit transféré à la moto. Ces récipients et tout le carburant qu'ils contiennent doivent toujours rester à la disposition de l'observateur pour être contrôlés durant l'heure précédant la course.
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A part une isolation externe séparée, aucun appareil permettant de contrôler la température du récipient est autorisé. Plus particulièrement, aucun appareil capable de faire descendre la température du carburant ne peut être utilisé.
........."
Il était évident que ce renforcement de la réglementation 2014 ne faisait que répondre à de "subtiles" tentatives de contournement de celle-ci en 2013.
Dans un très intéressant article pour cycleworld.com , Kevin Cameron, célèbre mécanicien, pilote, puis journaliste reconnu, nous en apprend plus à ce sujet...
"La dernière règle exige maintenant des équipes de décanter le carburant dans un récipient de forme spécifiée pour que le thermomètre puisse être poussé jusqu'au fond (où le carburant le plus froid, étant plus dense, reste). Pourquoi une telle règle?
Parce qu'au moins une équipe, Honda selon la rumeur, a "demandé" à un inspecteur technique de ne pas pousser son thermomètre jusqu'au fond de ses réservoirs, "de peur que cela puisse endommager la crépine de la pompe à carburant."
Ce qu'il se passait réellement, c'était qu'une ou des équipes gelaient une partie de leur carburant à très basse température et le versaient dans le fond du réservoir afin de créer une stratification thermique.
Tant que le thermomètre n'était pas poussé jusqu'en bas, dans la couche super-refroidie, tout était légal. Exiger que le carburant soit mesuré dans un récipient spécial empêche une telle stratification thermique."
Voici donc un artifice rendu dorénavant impossible par le règlement.............. jusqu'au prochain!
Vas Vite ou Flânes. Mais Roule !