Bon, ayant bénéficié de la bonté de son proprio , à savoir un prêt , il me semble qu'il me faut lui renvoyer l'ascenseur en donnant mes impressions sur la bouse noire qu'il a eu l'inconscience de me faire essayer le temps d'une quarantaine de kms .... Ça complètera les doctes avis de l'essai de Shef .
Bon, on démarre dans les pires conditions pour un essai, à savoir sur une nationale bien rectiligne , suivie d'une traversée urbaine.
Je ne jouerai pas le suspense, dans ce genre de conditions, la Gex est une vraie purge.... !
Le temps d'apprécier (sans guillemets ) la douceur générale et la bonne ergonomie des commandes, aux meilleurs standards japs, on se demande tout de suite ce qu'on fout là , avec le cul haut perché et les mains autour de la roue avant . Je suis dans une partie sado-maso et c'est moi le clou du spectacle ? On aurait pu me prévenir ....
Dans ces conditions de route peu amusantes pour le gente motarde en général, mais vivables d'habitude, la GSX-R vous fait payer cher le privilège de rouler en sportive, c'est sûr ; la position est une aberration en soi pour rouler en regardant le paysage, les poignets comme les cervicales sont torturés, on a l'impression que les ingénieurs Suzuki ont mis un point d'honneur à réaliser une œuvre d'art pour amateurs de SM . L'engin est à l'évidence totalement inadapté à l'exercice auquel je le soumets en ce moment , j'ai l'impression qu'un mécano fou a implanté les guidons bracelets environ 15 cm trop bas lors du montage. Et pour ne rien arranger, je remarque que les rétros , pourtant larges, ne m'offrent que la vision exclusive de mes bras . Rien à faire, il faut carrément déhancher pour deviner ce qui se passe derrière, je ne me croyais pas si large d'épaules ....
Seules consolations; au-delà de 150 (ben oui, j'ai mis un ou deux coups de gaz furtifs, mais ne le répétez pas ) la position passe de grotesque à supportable grâce à la pression du vent qui allège un petit peu l'insoutenable pression sur les poignets : et on commence à apprécier le moteur, une vraie réussite, ce moteur ; suffisamment coupleux et souple pour s'accommoder d'une conduite coulée, il a réellement une sonorité magnifique, depuis les bas régimes (grave, rauque ) jusqu'en haut -pardon Vilo, je le ferai plus !- où il hurle dans une très belle poussée.
Heureusement, j'ai refusé de rendre la chose à son légitime propriétaire avant d'avoir fait quelques kms dans la route de l'Estérel , et bien m'en a pris!!!
Le Gex, qui donc était une sorte de punition pour motard pas sage jusque là , m'a montré alors sa vraie vertu . Dès que l'on hausse le rythme, la moto change radicalement de visage, et dévoile de remarquables qualités!
Bon, dans le désordre, vous trierez vous-mêmes....
-un châssis de folie ; on passe en rigolant dans les courbes, c'est un rail, rien ne bouge , la confiance dans le train avant est immédiate en entrée de virage, idem le train arrière en mettant du gaz en sortie de courbe .Seules les saignées de la route vous valent quelques tassements prématurés de vertèbres, mais bon, on est sur une sportive.
- un moteur qui ne demande qu'à être cravaché, présent tant que l'on n'est pas en fort sous-régime, puissant voire jouissif au-delà.
- un freinage simplement excellent, puissant et dosable ... Quoique je n'aimerais pas avoir à planter un gros freinage réflexe, il doit y avoir moyen de se faire surprendre...
-une vraie surprise, c'est le train avant; il rechigne à tourner avec naturel à basse vitesse, il semble maladroit. Et dès que l'on hausse le rythme, c'est une métamorphose, il devient alors redoutable de précision comme de légèreté. Idem pour la selle . Inconfortable, par rapport à ma moelleuse routière, en usage sage, elle s'avère idéale pour déhancher très naturellement en conduite virile .
Bon, résumons; en sortant du programme " roulage" (une horreur !!!! )pour rentrer dans la catégorie "pilotage" , cet engin est une tuerie, une efficacité impressionnante, une sensation de facilité étonnante (quoique je devine que menée à la limite, ce que bien sûr je n'ai pas tenté , faute de compétences pour le genre autant que par respect pour une machine adorée de son possesseur il doit falloir être circonspect ...) que du bonheur !
Et au final, je réalise qu'il ne faut plus que je tente de suivre Vilbrekin avec ma moto... S'il la mène ne serait-ce quà 50% de ses capacités, je vais finir au tas avant de l'avoir rattrapé...
Bon, on démarre dans les pires conditions pour un essai, à savoir sur une nationale bien rectiligne , suivie d'une traversée urbaine.
Je ne jouerai pas le suspense, dans ce genre de conditions, la Gex est une vraie purge.... !
Le temps d'apprécier (sans guillemets ) la douceur générale et la bonne ergonomie des commandes, aux meilleurs standards japs, on se demande tout de suite ce qu'on fout là , avec le cul haut perché et les mains autour de la roue avant . Je suis dans une partie sado-maso et c'est moi le clou du spectacle ? On aurait pu me prévenir ....
Dans ces conditions de route peu amusantes pour le gente motarde en général, mais vivables d'habitude, la GSX-R vous fait payer cher le privilège de rouler en sportive, c'est sûr ; la position est une aberration en soi pour rouler en regardant le paysage, les poignets comme les cervicales sont torturés, on a l'impression que les ingénieurs Suzuki ont mis un point d'honneur à réaliser une œuvre d'art pour amateurs de SM . L'engin est à l'évidence totalement inadapté à l'exercice auquel je le soumets en ce moment , j'ai l'impression qu'un mécano fou a implanté les guidons bracelets environ 15 cm trop bas lors du montage. Et pour ne rien arranger, je remarque que les rétros , pourtant larges, ne m'offrent que la vision exclusive de mes bras . Rien à faire, il faut carrément déhancher pour deviner ce qui se passe derrière, je ne me croyais pas si large d'épaules ....
Seules consolations; au-delà de 150 (ben oui, j'ai mis un ou deux coups de gaz furtifs, mais ne le répétez pas ) la position passe de grotesque à supportable grâce à la pression du vent qui allège un petit peu l'insoutenable pression sur les poignets : et on commence à apprécier le moteur, une vraie réussite, ce moteur ; suffisamment coupleux et souple pour s'accommoder d'une conduite coulée, il a réellement une sonorité magnifique, depuis les bas régimes (grave, rauque ) jusqu'en haut -pardon Vilo, je le ferai plus !- où il hurle dans une très belle poussée.
Heureusement, j'ai refusé de rendre la chose à son légitime propriétaire avant d'avoir fait quelques kms dans la route de l'Estérel , et bien m'en a pris!!!
Le Gex, qui donc était une sorte de punition pour motard pas sage jusque là , m'a montré alors sa vraie vertu . Dès que l'on hausse le rythme, la moto change radicalement de visage, et dévoile de remarquables qualités!
Bon, dans le désordre, vous trierez vous-mêmes....
-un châssis de folie ; on passe en rigolant dans les courbes, c'est un rail, rien ne bouge , la confiance dans le train avant est immédiate en entrée de virage, idem le train arrière en mettant du gaz en sortie de courbe .Seules les saignées de la route vous valent quelques tassements prématurés de vertèbres, mais bon, on est sur une sportive.
- un moteur qui ne demande qu'à être cravaché, présent tant que l'on n'est pas en fort sous-régime, puissant voire jouissif au-delà.
- un freinage simplement excellent, puissant et dosable ... Quoique je n'aimerais pas avoir à planter un gros freinage réflexe, il doit y avoir moyen de se faire surprendre...
-une vraie surprise, c'est le train avant; il rechigne à tourner avec naturel à basse vitesse, il semble maladroit. Et dès que l'on hausse le rythme, c'est une métamorphose, il devient alors redoutable de précision comme de légèreté. Idem pour la selle . Inconfortable, par rapport à ma moelleuse routière, en usage sage, elle s'avère idéale pour déhancher très naturellement en conduite virile .
Bon, résumons; en sortant du programme " roulage" (une horreur !!!! )pour rentrer dans la catégorie "pilotage" , cet engin est une tuerie, une efficacité impressionnante, une sensation de facilité étonnante (quoique je devine que menée à la limite, ce que bien sûr je n'ai pas tenté , faute de compétences pour le genre autant que par respect pour une machine adorée de son possesseur il doit falloir être circonspect ...) que du bonheur !
Et au final, je réalise qu'il ne faut plus que je tente de suivre Vilbrekin avec ma moto... S'il la mène ne serait-ce quà 50% de ses capacités, je vais finir au tas avant de l'avoir rattrapé...
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