Note de ce sujet :
  • Moyenne : 0 (0 vote(s))
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
2019
#10
Reprise du message précédent:
Tu as raison Shef. Smile On ne transige pas sur la Groooosse puissance des Wagen germaniques qui doivent flatter l"ego de l'acheteur bourgeois.  Mais si on peut optimiser l'aspect cosmétique au prix de la santé du piéton citadin....
Répondre
#11
Tu as raison Shef. Smile On ne transige pas sur la Groooosse puissance des Wagen germaniques qui doivent flatter l"ego de l'acheteur bourgeois.  Mais si on peut optimiser l'aspect cosmétique au prix de la santé du piéton citadin....
Vas Vite ou Flânes. Mais Roule !
Répondre
#12
Encore une croyance remise en cause par Michel ! Merci pour l'info. Faudra que je corrige demain.
[Image: Signature-2.jpg]
Répondre
#13
Chouettes CRs :-)
Répondre
#14
En avant première le CR de la course du Coteau


Deux

C'est à deux que nous partîmes le jeudi soir. Seb et moi. Le but était d'arriver en fin de matinée le vendredi pour pouvoir régler la moto, en particulier la démul et surtout se remettre le tracé en tête. C'était aussi l'occasion de faire rouler le petit pois qui avait servi de donneuse d'organes avant le Luc. Depuis je lui avais greffé l'AAC endurance, et tout remonté.
C'est avec un magnifique soleil que nous arrivons au Coteau, où le tracé nous ouvre les bras. Mais il faut d'abord décharger le camion et prendre un café. Sauf que c'est le drame : nous avons bien notre cafetière, les filtres, mais Seb a oublié le café. A deux doigts de remballer et de rentrer chez nous, un voisin nous offre un café. On décide donc de rester quand même.
14h, la piste nous ouvre les bras. Je commence avec le petit pois pour le valider, sauf qu'en passant la première, la moto coupe. Tiens, ça fait penser à un contacteur de béquille. Sauf qu'il est censé avoir été shunté. Je regarde et je vois que le shunt a été perdu entre la montée dans le camion et maintenant. Pas grave, une pince, du scotch et c'est reparti.
Sauf que lors du chargement on a aussi réussi à tordre une vis de repose pied. J'ai donc un appui à gauche un peu bancal. J'enchaine quand même quelques tours. De son côté Seb refait connaissance avec la piste et avec la démul, qu'il trouve beaucoup trop courte.
On change donc la démul pour une plus longue et Seb me parle d'un souci qu'il a eu en ligne droite, comme si la moto ne tournait plus. Je suspecte un souci d'embrayage vu que j'ai retendu un poil le câble. Seb repart pour une demi session et j’enchaîne juste après lui, avec seulement la SuperCarotte. Sur un virage, j'ai la moto qui coupe. Enfin, même pas un virage, juste une cassure à droite après un double gauche. Plus je suis violent à la mise sur l'angle, plus la coupure est franche. Comme s'il n'y avait plus d'essence/plus d'allumage/trop d'air. On commence donc à faire de la mécanique. Je regarde les connectiques, rien de particulier. Je dois repartir pour la dernière session et le problème est toujours là. J'essaye de voir si je peux adapter mon pilotage au cas où on ne trouve pas la solution. Ça le fait, mais ce n'est qu'un pis aller.
Alors de retour au box on recommence. Notre coupe-circuit coupant l'allumage je regarde le montage et effectivement une soudure est un peu faible. Je la renforce mais nous ne pourrons tester que demain.
Il ne nous reste plus qu'à remballer et direction le lieu de couchage où vont nous retrouver Romain et Claire pour la soirée.


Six

Samedi matin, Aurélien et Michel nous rejoignent sur le circuit. On installe pour de bon la base de vie, et on se prépare au briefing. Durant celui-ci, ils insistent bien sur les pénalités en cas de dépassement non autorisé (genre sous drapeau jaune). Le pilote aura le droit à 30s de stop&go. J'en connais un qui aurait peut être du un peu plus écouter Big Grin
C'est parti pour les essais libres. Étant capable de reproduire le problème de la veille, je pars en premier. Pour découvrir qu'il est toujours présent. Zut de zut de zut (oui, je suis un garçon très poli). Seb prend ensuite le relais et Aurélien finit la session. Il se plaint aussi de coupures. Il va falloir faire quelque chose à ce sujet. On emploie alors les grands remèdes : changement de CDI, de capteur de chute et de réservoir. Nous sommes obligés de garder la même pompe à essence, celle du Petit Pois ayant cassé au démontage (alors que je n'ai même pas forcé !). On change quand même le filtre à essence qui s'avère dégueulasse. Notre réservoir ayant tendance à rouiller, une boue marronnasse sort du filtre, le tout avec quelques petits bouts de mousse Explosafe.
Il nous reste les qualifs du samedi pour valider qu'on a résolu le problème et surtout pour claquer un chrono. Les autres qualifs étant le dimanche matin, les conditions seront sûrement moins bonnes.
Seb s'élance en premier. N'étant pas le plus rapide, son objectif est surtout de se bagarrer avec les autres, de montrer qu'il peut faire sa place parmi les 38 autres équipages qui encombrent l'étroit serpent de bitume. Et il s'en sort pas trop mal car ses chronos descendent.
Aurélien doit profiter du trafic moindre pour claquer un chrono. Cet échalas ayant la particularité d'être (un peu plus) rapide (que nous) sur une moto. Et il remplit son contrat car sur son dernier tour lancé, le chrono affiche un 55.9 de bon aloi.
À mon tour de m'élancer. Je fais de mon mieux pour moi aussi claquer un chrono mais la piste est encombrée. Je me retrouve derrière un gars que je n'arrive pas à doubler. Je décide donc de le laisser prendre le large. Sauf que ça ne suffit pas et que je le rattrape trop vite. Je profite de la fin de session pour m’entraîner au départ, avec un bel échec, vu que j'étais en troisième et non pas en première.
Par contre, la bonne nouvelle est que la moto marche. Voire même un peu mieux qu'avant. Chouette !!! On peut donc aller prendre l'apéro et manger le bon plat de lasagnes que Marine nous livre directement au gîte.

Sept

Avec l'arrivée de Marine, l'équipe est au complet. On décide d'un commun accord de zapper le warm-up à 8h du mat et nous débarquons sur le circuit 45mn avant les secondes qualifs. On décide de reprendre le même ordre et c'est parti. À part les chronos un poil moins bons, pas de gros changement. Même le bouchonnage. Pas moyen de doubler. J'entends alors la voix de notre maitre Yoda à nous qui dit "Si derrière un pilote lent tu es, par les stands passe". J'applique donc cette règle et sors tout en faisant signe à l'équipe que tout va bien. Encore une fois Romain avait raison, et j'ai un tour clair pour finir ma qualif. Mon essai de départ est aussi plus réussi.
Notre temps nous qualifie en 33ème position sur 39. Ce qui est mieux que l'année dernière où nous étions 35. Pourtant presque deux secondes séparent les deux chronos. L'explication est simple : le niveau est beaucoup plus élevé cette année. Avec le chrono 2019, nous aurions été 26 sur la grille en 2018. Mais il ne faut pas trop se focaliser sur les qualifs, notre équipe étant homogène, on sait qu'on pourra tenir un bon rythme pendant toute la course.
Pendant que Claire s'initie au changement de roue sous l’œil de Michel, les pilotes débriefent avec Romain.

Trente-neuf

Non, personne n'est venu nous rejoindre. C'est juste le nombre d'équipages sur la grille de départ. Je suis seul dans mon casque. Je suis bien. Le moteur calé à 7000 tours/minute j'attends que le feu rouge disparaisse. Le drapeau rouge sort de la piste, plus que quelques secondes. Je ne veux pas perdre de place mais je ne dois pas tomber. La course commence par un pif-paf serré, suivi de deux droites dont un se referme. Le feu disparaît et je fais un bon départ. Placé à gauche de la piste je me décale à droite pour aborder le premier virage. Je me retrouve englué dans la meute mais je profite de ma position pour faire l’extérieur au paquet sur le second virage et être bien placé pour la suite, à savoir les deux droites. Je reste à l’intérieur et aborde la ligne droite correctement. Évidemment, des machines de 25cv profitent de la puissance pour me dépasser mais je ne lâche rien. On arrive sur la parabolique, LE virage que j'adore sur ce circuit. J'essaye de ne pas couper mais je dois relâcher un peu les gaz pour ne pas me prendre ceux de devant. Pendant quelques tours je continue à attaquer, passer devant ceux qui sont plus lents. Nous sommes P32, soit une place de gagnée ! Petit à petit les écarts se font et la piste semble moins encombrée. Je double, je me fais doubler, certains tombent, pas moi. C'est l'heure de filer le guidon à Seb et nous pointons à la 28ème position.
Il n'en faut apparemment pas plus pour débloquer Seb qui tourne plus vite qu'en qualifs dès le premier tour. Il enchaîne les ronds et ne se fait que peu ralentir par les pilotes plus lents. Il doit cependant filer le guidon à Aurélien. Celui semble sur un faux rythme au départ, mais il est en fait bouchonné par un super motard en moins de 25 chevaux. Il mettra une dizaine de tours à le doubler... sous drapeau changement d'adhérence. Nous découvrons cela lorsqu'un officiel vient nous annoncer la sanction : 30s de stop & go. Le temps que notre pilote soit notifié, il peut enchainer quelques tours rapides, se payant même le luxe de claquer un chrono en 55,077 juste avant de sortir purger sa peine. Cette erreur nous fait perdre deux tours, mais le numéro 22 se place quand même en position 25 après 1h30 de course.
Je prends mon deuxième relais, avec pour objectif de passer devant les 63, copains de paddock. Je les double rapidement puis me fais bouchonner par un adversaire que je n'arrive pas à dépasser. Le 63 en profite pour repasser devant. Mais hors de question que ça se passe comme ça, nom d'un poireau ! Alors je m'applique et je rattrape mon retard tour après tour. J'essaye d'améliorer mon pilotage dans la partie sinueuse et d'arriver encore plus fort dans la parabolique qui commande la ligne droite. Il faut croire que ce virage me réussit bien car j'en ressors fort, rattrapant des motos de 25cv.
Je repasse le guidon à Seb qui fera un relais un peu plus chaotique, avec de très bons chronos et d'autres moins bons. Et il est l'heure de nourrir la machine car la nouvelle configuration est plus gourmande. Pendant que Romain béquille, Aurélien se tient prêt avec l'extincteur. Michel retire le bouchon de réservoir et je vide un demi bidon dans la machine. Aurélien peut repartir. Avec le temps passé à ravitailler, nous sommes repassés P27, mais les autres teams n'ont pas encore ravitaillé. Aurélien se lance à la poursuite de l'équipage juste devant nous au classement. Tour après tour, il grappille des secondes.
On recommence ensuite la ronde des pilotes. À une heure de la fin, nous sommes revenus P22. Il s'agit maintenant de gérer notre avance et de ne pas faire d'erreur. Les 63 ne sont pas loin derrière nous. Seb puis Aurélien gèrent la fin de course, creusant l'écart. Pendant les 20 dernières minutes la tension se fait sentir dans les paddocks. Nous y sommes presque. Aurélien continue à être régulier, et c'est un soulagement.

Vingt et un

Un équipage n'ayant pas passé la ligne d'arrivée, nous sommes donc 21ème au général (soit 12 places gagnées pendant la course) et 11ème de notre catégorie.
Le niveau cette année était plus élevé, nous sommes donc très fiers de notre résultat. Et de la machine. Dire que notre moto était parfaite serait faux car on peut toujours améliorer, mais le travail fait cet hiver porte ses fruits. Nous en sommes au stade de l'ajustement.
Seul point à améliorer pour la prochaine course : la démul. Nous avions choisi une démul assez longue, qui s'est avérée trop longue au final, au détriment de la relance. Quoi que... Aurélien ayant galéré tout le week-end avec les commandes inversées, c'était peut être pas une si mauvaise idée que ça de limiter les changements de rapport Wink
[Image: Signature-2.jpg]
Répondre
#15
Super cr, à l'image du week-end Smile
[Image: vilo_castellet.png]
Répondre
#16
Bravo les gars
Recule fils!!!
Répondre
#17
En avant première le CR de la course du Creusot

Creusot mon amour
Si vous avez suivi notre saison l'année dernière et celle cette année, vous avez surement remarqué que nous faisons beaucoup moins de courses en 2019 qu'en 2018. Mais s'il y a bien un circuit que nous ne voulions pas louper, c'est celui du Creusot. Pourtant ça doit être le circuit le plus physique du championnat. Imaginez un circuit court de 800m avec une dizaine de virages/cassures. Si en plus vous rajoutez le fait que l'épreuve se déroule souvent sous des températures très (trop?) élevées, cette manche peut devenir en enfer. On doit pas avoir la lumière à toutes les étages.

A l'arrach

C'était donc la troisième fois que nous venions en terre bourguignonne. (Vous pouvez d'ailleurs relire nos péripéties ici et là). Contrairement aux années précédentes, nous ne pouvions pas rouler le vendredi (il parait qu'il faut travailler dans la vie Wink ). Seb et Michel partent quand même le vendredi matin pour poser le camion et récupérer le gite. Au passage il récupère Claire et Céline les rejoindra sur le circuit. Nous avions l'habitude d'être proche des paddocks, sauf que le week end de pont a permis à beaucoup de pilotes (voir tous) d'arriver avant nous. Nous plantons donc notre camion dans un champ, face à une vue magnifique sur les vallons de la Bourgognes. Enfin, je dis nous, mais je ne viens de partir avec Aurélien lors que ceux sur places s'aperçoivent qu'on a oublié les pans du barnum. Plus deux trois autres trucs. Et oui, il faut toujours vérifier la check list avant de déclarer le chargement fini. Heureusement Seb s'est aperçu à temps qu'il manquait l'étagère sèche casque.

Une arrivée à 23h30 voir le stock de bières bien entamé par le reste de l'équipe. Heureusement qu'on a prévu un gros stock. Nous profitons du calme et de l'absence de pollution lumineuse pour admirer le ciel étoilé. Michel et Seb ont déjà vu une très belle étoile filante plus tôt, et coup de bol, j'en vois aussi une. Seb et moi faisons un voeux. On a beau ne pas y croire, ça serait dommage de ne pas tenter Wink


On dirait le sud (mais en plus chaud)

Oui, le Creusot c'est le nord. Sauf que dès le samedi il y faisait plus chaud que chez nous. Le programme était léger le samedi: contrôles administratifs et techniques, briefing et deux roulages de 30mn: un essai et une qualif. 
Nous décidons d'envoyer Aurélien en première ligne, avec un poil plus de temps de roulage pour les essais. Il va falloir déterminer si le MC (insérer lien sur l'article qui va bien) monté et la démul sont corrects. Il ne rentre pas au bout de 2 tours, donc on doit être pas trop mal pour le freinage. La chaleur est déjà écrasante et au bout de 12mn, c'est un pilote liquéfié qui refile le guidon à Seb qui démarre très fort. Il est dans ses chronos de l'année dernière. Je profite des dernières minutes de la session pour me remettre en jambe, et pour changer je suis crispé comme à chaque premier roulage du week-end. 
A la fin de l'essai, on valide le freinage mais on décide de ne pas faire la même erreur qu'au Coteau et on retire une dent au pignon. 

Pour les qualifs, on décide de ne pas faire 10mn chacun mais de couper les sessions en deux fois 15mn. Vilo est chaud patate pour ne pas faire celle du dimanche matin (marmotte inside), et Seb s'en fiche de ne plus rouler le samedi. Chouette, je vais avoir double séance. 

Aurélien s'élance en premier et trouve assez vite le mode d'emploi pour claquer des tours en 48. (je vous ai déjà dit que ce jeune homme pouvait être énervant ? ). J'ai quand même à cœur de faire aussi bien que lui, et surtout de nous qualifier en bonne position. Le premier objectif est atteint de 3 dixièmes, mais pour le second c'est moins bien. Nous sommes pour l'instant 20ème sur 30 au scratch et 15ème sur 20 en catégorie moins de 15cv. Ce qui est bien mais pas top.

Par contre la chaleur a rincé Aurélien qui n'est pas très vaillant au retour au gîte. Heureusement, l'association de paracétamol et de saucisson nous le remet vite sur pied et on retrouve notre joyeux compagnon. Heureusement car il faut parler départ. Ou plutôt il faut lui parler de SON départ. Fini de regarder le début de la course depuis les stands, en short. Il sera au coeur de l'action dès les premières secondes. Son flegme apparent se fissure un peu. Pour le rassurer, nous lui fournissons de précieux conseils: ne tombe pas, évite les autres, reste sur tes roues et ne mets pas la moto par terre (plus quelques vrais conseils, mais chut, c'est un secret). 

La soirée se passe entre bières, massages (encore merci Michel), câlins au chat du gîte et promenade à la fraiche. 

Chaud le Creusot, chaud !

Dimanche matin, Seb, Michel et moi même profitons un peu de la fraicheur avant de partir pour le circuit. Alors oui, nous avons décidé de zapper le warm up à 8h du mat. Ce qui aurait dit un départ du gîte à 6h30. Je vous laisse imaginer notre gueule enfarinée si le reveil avait sonné à 5h22.

Nous arrivons donc pour les secondes qualifs. Seb voulant partir en premier, je le laisse faire. Surtout que ça m'arrange. La température est moins élevée que le samedi après midi, pourtant Seb n'améliore pas. Je ne peux trop rien dire car mes chronos restent aussi bloqués en 49. Un passage pour aller voir la grille de départ nous apprend que nous sommes 24èmes au scratch... mais toujours 15ème de catégorie. Aucun 15cv n'a fait mieux, ce qui est un peu rassurant. Le côté positif d'être 24 sur 30, c'est qu'Aurélien ne pourra pas perdre trop de place s'il foire son départ (Spoiler: ce n'est pas le cas)

Les autres loustics arrivent alors et nous préparons notre box. Vu que notre base de vie est loin, on est obligé d'utiliser le camion et de décharger à l'arrach avec la température qui monte. Heureusement qu'un petit vent frais nous permettra de faire une sieste réparatrice sur l'herbe douce et confortable mais néanmoins bourguignonne. 

Il est l'heure de se préparer. Enfin, surtout pour Aurélie et Seb. Il me reste une heure avant de rouler, et vu que le mercure monte de plus en plus, je vais conserver short et tong. Aurélien n'en mène pas large, ce qui a un effet apaisant sur moi, et stressant sur Seb. Tour de chauffe, Aurélien semble bien. Il est concentré. Le drapeau rouge sort de piste et c'est enfin la libération. A l’intérieur à la première cassure, Aurélien arrive à se décaler pour faire l'exter au premier virage. Il n'y gagne pas de temps, mais cela lui permet d'être bien positionné pour le second virage et de gratter quelques places vu qu'il ressort 22ème. La course est lancée, et il enchaine les tours. Ses chronos sont tout de suite dans le rythme des qualifs et il grappille quelques places pour pointer vingtième. Suite à un accrochage entre deux pilotes la safety car sort. Ces quelques tours à un rythme plus lent décide Michel: Aurélien fera un relais de 26mn. Vu la température, la gestion de la fatigue des pilotes est la priorité. 

Au milieu de son relais, le live timing tombe en rade, nous sommes dans le flou concernant notre position. Aurélien passe le relais à Seb qui lui aussi rentre rapidement dans le rythme. Il va enchainer lui aussi une trentaine de tours, soit un peu plus de 25 minutes. 

Puis vient mon tour. Mon côté bucheron jurassien incite Michel à me prévoir un relais de presque 30mn. Je serai la variable d'ajustement. Je rentre aussi rapidement dans le bain. Tout comme mes co-équipiers, j'arrive à doubler au bout d'un virage ou deux. Ce circuit nous convient bien et aucun de nous n'a perdu de temps. 

Autre caractéristique commune des 3 pilotes de la Poirsouille Endurance Team: la régularité. J'anticipe un peu sur la fin, mais sur les 9 relais de la course, la moyenne entre le relais le plus lent et celui le plus rapide est de 1 seconde et 13 centièmes. Et c'est ce qui a fait notre force. Certains pilotes étaient plus rapides, mais toutes les équipes n'étaient pas homogènes. Cette régularité nous a permis de gagner des places. A ce moment là nous ne savions pas encore quelle était notre position. Nous l'estimions dans les 16/18. 

La réponse fût donnée pendant le second relais d'Aurélien. Nous n'étions pas 18, ni même 16 mais 12ème !!! 

Pour la première fois en course, nous avions une bonne place sans avoir bénéficié de fait de course. Il fallait à tout pris la conserver. Le live timing nous a permis de savoir l'écart entre nos concurrents, et de le gérer. Le fait que nous sayons dans les mêmes chronos laissait la latitude à Michel pour organiser les relais en fonction de l'état de forme des pilotes. Bilan, la deuxième vague de relais a été identique à la première. Nous attaquons alors le dernier tiers de la course avec de la marge: aucun besoin de faire des relais de 30mn. Aurélien accusant la fatigue, Michel le laisse tourner pendant 22 minutes. Seb part ensuite pour ses derniers tours de piste. A un moment, sa fatigue se ressent et Michel écourte de quelques minutes le relais. 

Michel a aussi pris la décision de gagner une trentaine de secondes en ne ravitaillant pas. En effet, la conso en qualifs nous laissait de la marge (même si cela ne me rassurait pas de devoir pousser en plein cagnard)

Le team devant nous ayant chuté, nous sommes 11èmes. Je n'ai pas le droit à l'erreur. Je fais le malin mais je commençais à avoir du mal physiquement. Surtout que ma remise de gaz un peu trop vigoureuse faisait parfois glisser le pneu arrière (oh, les deux au fond qui rigolent: oui on peut glisser avec 14 chevaux !). Alors j'adapte, j'économise. Plus que 5 minutes de course. Puis enfin le drapeau à damiers ! 

P11. Alors que nous étions parti 24. 7ème de notre catégorie sur 20 alors que sur la grille de départ nous pointions à la 15ème position. Quand on voit les résultats d'il y a deux ans avec une P16/19 en catégorie, ou même l'année dernière où nous étions 19 au scratch et 13 de catégorie, on peut dire qu'il y a eu de la progression et que le chemin parcouru est long. 

Nous avons maintenant une moto qui marche bien, mais aussi et surtout une moto fiable. Il faut encore bosser sur le freinage mais le reste est top. L'équipe aussi s'est fiabilisée. Michel met en place des stratégies gagnantes, il joue avec nos forces pour tirer le mieux de l'équipe. Céline et Claire n'en sont plus à leur coup d'essai et cela se voit. Tout est fluide et les résultats sont là pour le montrer. 

Par contre, la prochaine course on va passer à un autre niveau. Il risque de faire aussi chaud qu'au Creusot mais là, pas question de rouler "que" 4h. Non, nous allons participer aux 12 de Muret (du côté de Toulouse) les 27/28 juillet. Ça va envoyer du looooouuuuuuuuurrrdddddd
[Image: Signature-2.jpg]
Répondre
#18
Bien ! merci Smile
[Image: vilo_castellet.png]
Répondre
#19
Très cool ce CR. Et GG encore pour la perf ! Smile
Répondre
#20
beau CR !
Répondre


Atteindre :


Utilisateur(s) parcourant ce sujet :