Il est sympa Knacki !
Au delà de son apparence de bûcheron vosgien qui le fait imaginer bourru, il a le cœur sur la main. Et donc c'est toute amitié (parce que ce ne devait pas être en toute confiance ... ) qu'il a bien voulu me laisser , le temps de quelques kms viroleux à souhait entre la Garde-Freinet et Plan-de-la-Tour puis Vidauban, poser mes fessiers sur son nouveau jouet chéri, à savoir une très jolie Duke rigolote comme tout .
Donc, tout d'abord merci à lui de sa générosité, ou à défaut de son sens de l'amitié !
Comme tout ou presque a déjà été dit un peu partout sur cet étonnant engin teutonique, je me contenterai d'un tout pitit Cr sur le mode j'aime/j'aime pas . Forcément partial, forcément orienté et injuste, bien sûr !
Alors voilou la bête, un drôle de machin hybride qui tente de se faire passer au look pour un trail ou encore pour un supermot' alors que c'est en fait, de ma mini-expérience perso, un roadster ultraléger et affûté qui avance masqué.
Pour infos, la sienne, c'est une occase récente en parfait état, montée de Dunlop Sportsmart boulochés et bien ronds .
Alors, ..........
****** J'AI ADORE.
- J'ai été conquis par le châssis ! Et par la conception légère.
Une magnifique rigueur, un truc qui jamais ne saucissonne, dès le premier km on ressent la rigueur d'un ensemble qui est fait pour l'efficacité pure quand ça tourne !
La légèreté d'une plume en prime , l'ensemble offre une vivacité presque étourdissante, il me fut impossible d'en prendre la mesure en trop peu de bornes . Bonus, cette impressionnante vivacité n'est entachée d'aucune tendance brouillonne, non ! C'est vif, très vif même , mais précis .
Knacki, il faut que tu me la laisse encore tester un peu plus en mode détaillé sur des routes viroleuses connues, d'accord ?
- J'ai été impressionné par l'allonge du moteur ! Quelle -bonne- santé, ce mono ! Il pétarade juste ce qu'il faut, et il envoie le gros pâté entre 5 et 7000 tours, quelle foulée dans cette zone du compte-tours. Je n'avais jamais auparavant connu de gromono pêchu comme ça dans les tours, aussi apte à prendre des trs/min tout en t’expulsant sur le couple à la sortie du virage en mode étranger sortant du centre de rétention sauce Guéant.
****** J'AI BIEN AIME
- Les suspattes, qui vont très bien avec l’esprit général "roadfighter"de l'ensemble . Efficaces, suffisamment prévenantes quoique un tout petit peu raides , elles accompagnent à merveille le châssis dans un esprit tout entier tourné vers l'efficacité quand il faut envoyer du lourd dans les virages.
- La position de conduite : on domine le train avant auquel on dicte sa volonté à son gré en l'inscrivant au mm près, en se déplaçant sur la non-selle (voir plus bas ) on charge plus ou moins l'avant selon ses envies d'attaque , et les jambes sont dépliées, c'est parfait . Sauf si l'on est court sur pattes bien sûr, auquel cas la Duke plutôt haut perchée peut devenir une expérience stressante.
- Le frein avant . Suffisamment puissant, précis et dosable, il aide très bien à jouer avec l'engin sans suées inutiles . Si je n'avais pas avec ma CB1000R un freinage encore un gros ton au-dessus en matière de feeling, et de mordant à l'attaque je l'aurais classé dans la catégorie "j'ai adoré" . Pas aussi mordant à l'attaque , le frein avant de la Duke, mais c'est sans doute mieux ainsi en l'absence d'ABS salvateur sur les freinages réflexes .
****** J'AI PAS TROP AIME
- Le mode d'emploi , pour peu que comme moi l'on teste la chose sur une portion ultra-technique sans avoir eu le temps de se faire la main avant (je te le répètes, Knacki, faut me la prêter encore ! )
On croit monter sur un trail ? Tout faux ! Un supermot', alors ? Même pas tout à fait, c’est quand même plus fini . Non, on a là une machine qui est faite pour la route, très sinueuse de préférence . Rigueur qui s’accompagne d'un mode d'emploi finalement simple ; oublier qu'on est juché haut sur pattes sur un gromono, et entrer dans les virages au moins aussi fort qu'avec un bon roadster moderne, en faisant confiance çà la partie cycle exemplaire et aux pneus sportifs, et surtout ne pas laisser le moteur s'endormir !
Ce bousin, si on le conduit et qu'on se laisse mener c'est une purge . Si on décide de le piloter et de le violenter, c'est une joie . Il m'a hélas fallu la moitié de ce bref essai pour comprendre .....
- La mauvaise souplesse du moteur : certes, c'est un mono extraordinairement performant, on ne peut lui demander tout et son contraire .
Mais sous les 3500 trs, dès les premiers rapports il n'est pas vraiment d'accord . Et sur les derniers , c'est carrément sous les 4, voire 4500 qu'il convient de ne pas descendre .
J'ai connu d'autres monos qui acceptaient juste 500 trs/min de tolérance supplémentaire, et c'était bien.... Surtout dans les portions les plus étroites, où l'on est placé devant un choix délicat ; soit on attaque fort, tout le temps, et tout va bien . Soit on se contente de rouler, et l'on est puni.
- Les commandes dessinées pour des géants à main de singe ; j'ai débuté cet essai en commettant le grave erreur de ne pas régler les poignées ; bilan, impossible de doser l'embrayage , puisque sa zone de friction commençait là où mes doigts finissaient de se tendre,et je ne suis pas tout à fait un nain. Commandes enfin réglées au plus court, je peinais encore à jouer de l’embrayage dans les lacets serrés . Du coup, pas facile de s'extraire efficacement des virages les plus serrés .
****** J'AI DETESTE
- Le frein arrière , puissant ..... et totalement impossible à doser . C'est pas un frein, c'est un outil à déclencher la glisse comme il se doit sur une Duke . je suspecte la très mauvaise position du levier d'être coupable.
Sur la meule à Knacki ce put... de levier au lieu d'être 3 cm en dessous du niveau du repose-pieds, comme il se doit sur toute moto, était à la même hauteur ! Résultat, avec des bottes racing qui empêchent de trop fléchir la cheville, le levier ne s’actionnait qu'avec tout le poids de la jambe décollée du repose-pieds au lieu d'être actionné par le mouvement de la cheville . A revoir d'urgence, ainsi positionné tout dosage fin du frein en entrée de courbe était rigoureusement impossible . Beurk!
- L'absence de selle . Ah, on me dit à l'oreillette qu'en fait il y aurait bien une selle sur la Duke , mais que malencontreusement on aurait coulé du béton à la place des inserts de mousse ... Un outil à fabriquer des escarres, ce truc !!!
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Voilà, épicétou!! Je me suis régalé, je ne voudrais pour rien au monde de cet engin par trop exclusif et limité dans son champ d'action comme moto de tous les jours, mais comme vecteur d’émotions et de plaisir le temps de quelques virages rondement pris, c'est un trop bel engin !!! Knacki, tu me la repasses quand tu veux ;
Au delà de son apparence de bûcheron vosgien qui le fait imaginer bourru, il a le cœur sur la main. Et donc c'est toute amitié (parce que ce ne devait pas être en toute confiance ... ) qu'il a bien voulu me laisser , le temps de quelques kms viroleux à souhait entre la Garde-Freinet et Plan-de-la-Tour puis Vidauban, poser mes fessiers sur son nouveau jouet chéri, à savoir une très jolie Duke rigolote comme tout .
Donc, tout d'abord merci à lui de sa générosité, ou à défaut de son sens de l'amitié !
Comme tout ou presque a déjà été dit un peu partout sur cet étonnant engin teutonique, je me contenterai d'un tout pitit Cr sur le mode j'aime/j'aime pas . Forcément partial, forcément orienté et injuste, bien sûr !
Alors voilou la bête, un drôle de machin hybride qui tente de se faire passer au look pour un trail ou encore pour un supermot' alors que c'est en fait, de ma mini-expérience perso, un roadster ultraléger et affûté qui avance masqué.
Pour infos, la sienne, c'est une occase récente en parfait état, montée de Dunlop Sportsmart boulochés et bien ronds .
Alors, ..........
****** J'AI ADORE.
- J'ai été conquis par le châssis ! Et par la conception légère.
Une magnifique rigueur, un truc qui jamais ne saucissonne, dès le premier km on ressent la rigueur d'un ensemble qui est fait pour l'efficacité pure quand ça tourne !
La légèreté d'une plume en prime , l'ensemble offre une vivacité presque étourdissante, il me fut impossible d'en prendre la mesure en trop peu de bornes . Bonus, cette impressionnante vivacité n'est entachée d'aucune tendance brouillonne, non ! C'est vif, très vif même , mais précis .
Knacki, il faut que tu me la laisse encore tester un peu plus en mode détaillé sur des routes viroleuses connues, d'accord ?
- J'ai été impressionné par l'allonge du moteur ! Quelle -bonne- santé, ce mono ! Il pétarade juste ce qu'il faut, et il envoie le gros pâté entre 5 et 7000 tours, quelle foulée dans cette zone du compte-tours. Je n'avais jamais auparavant connu de gromono pêchu comme ça dans les tours, aussi apte à prendre des trs/min tout en t’expulsant sur le couple à la sortie du virage en mode étranger sortant du centre de rétention sauce Guéant.
****** J'AI BIEN AIME
- Les suspattes, qui vont très bien avec l’esprit général "roadfighter"de l'ensemble . Efficaces, suffisamment prévenantes quoique un tout petit peu raides , elles accompagnent à merveille le châssis dans un esprit tout entier tourné vers l'efficacité quand il faut envoyer du lourd dans les virages.
- La position de conduite : on domine le train avant auquel on dicte sa volonté à son gré en l'inscrivant au mm près, en se déplaçant sur la non-selle (voir plus bas ) on charge plus ou moins l'avant selon ses envies d'attaque , et les jambes sont dépliées, c'est parfait . Sauf si l'on est court sur pattes bien sûr, auquel cas la Duke plutôt haut perchée peut devenir une expérience stressante.
- Le frein avant . Suffisamment puissant, précis et dosable, il aide très bien à jouer avec l'engin sans suées inutiles . Si je n'avais pas avec ma CB1000R un freinage encore un gros ton au-dessus en matière de feeling, et de mordant à l'attaque je l'aurais classé dans la catégorie "j'ai adoré" . Pas aussi mordant à l'attaque , le frein avant de la Duke, mais c'est sans doute mieux ainsi en l'absence d'ABS salvateur sur les freinages réflexes .
****** J'AI PAS TROP AIME
- Le mode d'emploi , pour peu que comme moi l'on teste la chose sur une portion ultra-technique sans avoir eu le temps de se faire la main avant (je te le répètes, Knacki, faut me la prêter encore ! )
On croit monter sur un trail ? Tout faux ! Un supermot', alors ? Même pas tout à fait, c’est quand même plus fini . Non, on a là une machine qui est faite pour la route, très sinueuse de préférence . Rigueur qui s’accompagne d'un mode d'emploi finalement simple ; oublier qu'on est juché haut sur pattes sur un gromono, et entrer dans les virages au moins aussi fort qu'avec un bon roadster moderne, en faisant confiance çà la partie cycle exemplaire et aux pneus sportifs, et surtout ne pas laisser le moteur s'endormir !
Ce bousin, si on le conduit et qu'on se laisse mener c'est une purge . Si on décide de le piloter et de le violenter, c'est une joie . Il m'a hélas fallu la moitié de ce bref essai pour comprendre .....
- La mauvaise souplesse du moteur : certes, c'est un mono extraordinairement performant, on ne peut lui demander tout et son contraire .
Mais sous les 3500 trs, dès les premiers rapports il n'est pas vraiment d'accord . Et sur les derniers , c'est carrément sous les 4, voire 4500 qu'il convient de ne pas descendre .
J'ai connu d'autres monos qui acceptaient juste 500 trs/min de tolérance supplémentaire, et c'était bien.... Surtout dans les portions les plus étroites, où l'on est placé devant un choix délicat ; soit on attaque fort, tout le temps, et tout va bien . Soit on se contente de rouler, et l'on est puni.
- Les commandes dessinées pour des géants à main de singe ; j'ai débuté cet essai en commettant le grave erreur de ne pas régler les poignées ; bilan, impossible de doser l'embrayage , puisque sa zone de friction commençait là où mes doigts finissaient de se tendre,et je ne suis pas tout à fait un nain. Commandes enfin réglées au plus court, je peinais encore à jouer de l’embrayage dans les lacets serrés . Du coup, pas facile de s'extraire efficacement des virages les plus serrés .
****** J'AI DETESTE
- Le frein arrière , puissant ..... et totalement impossible à doser . C'est pas un frein, c'est un outil à déclencher la glisse comme il se doit sur une Duke . je suspecte la très mauvaise position du levier d'être coupable.
Sur la meule à Knacki ce put... de levier au lieu d'être 3 cm en dessous du niveau du repose-pieds, comme il se doit sur toute moto, était à la même hauteur ! Résultat, avec des bottes racing qui empêchent de trop fléchir la cheville, le levier ne s’actionnait qu'avec tout le poids de la jambe décollée du repose-pieds au lieu d'être actionné par le mouvement de la cheville . A revoir d'urgence, ainsi positionné tout dosage fin du frein en entrée de courbe était rigoureusement impossible . Beurk!
- L'absence de selle . Ah, on me dit à l'oreillette qu'en fait il y aurait bien une selle sur la Duke , mais que malencontreusement on aurait coulé du béton à la place des inserts de mousse ... Un outil à fabriquer des escarres, ce truc !!!
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Voilà, épicétou!! Je me suis régalé, je ne voudrais pour rien au monde de cet engin par trop exclusif et limité dans son champ d'action comme moto de tous les jours, mais comme vecteur d’émotions et de plaisir le temps de quelques virages rondement pris, c'est un trop bel engin !!! Knacki, tu me la repasses quand tu veux ;