Chipé dans Le Repaire Des Motards aujourd'hui. Je suis d'accord. Même si j'ai une pensée pour le gars qui a écrit ça parce que son équilibre semble précaire, je souscris.
https://www.lerepairedesmotards.com/chro...refuge.php
Il y a quelque chose de magique dans le fait de se concentrer uniquement sur la route. Les mains sur le guidon, les yeux rivés à l’horizon, l’esprit s’épure. Tu ne penses plus à ton boss, à ton banquier, ni même à ta sciatique. Tu penses virage. Tu penses freinage. Tu penses trajectoire.
C’est une forme de méditation active, sans coussin de yoga ni appli à la con. Juste toi, la bécane et la route qui défile. Le cerveau, trop habitué à mouliner dans le vide, se branche sur quelque chose de concret. De vivant.
Et dans une époque où l’attention est bouffée minute après minute par des notifications, ça vaut toutes les pilules blanches du marché.
Seul, mais pas paumé
On croit souvent que le motard est un solitaire. C’est faux. Il est seul, oui, mais jamais isolé. C’est une solitude choisie, habitée, presque joyeuse. Quand tu pars rouler un dimanche matin, que la ville dort encore et que la route t’appartient, tu ressens ce truc rare : la liberté totale.
Tu peux crier sous ton casque, pleurer comme une madeleine, ou sourire comme un benêt. Personne ne juge. Personne ne voit. C’est une bulle, un sanctuaire. Et parfois, c’est exactement ce dont on a besoin pour ne pas exploser.
Les psys appellent ça une “échappatoire régulatrice”. Moi, j’appelle ça un virolo dans les Cévennes, un plein d’essence et deux heures où plus rien n’existe sauf le souffle dans le casque.
Dépression, burn-out, colère froide : la moto comme soupape
J’ai connu des potes à bout. Mecs solides dehors, en miettes dedans. Pas besoin d’un long discours : tu le vois dans leurs yeux. Et souvent, sans le dire, c’est la moto qui les a tenus.
Parce que quand t’as plus goût à rien, la simple idée de préparer ta bécane, de checker la pression des pneus, de planifier un itinéraire… ça te donne un objectif. Une accroche. Une étincelle.
Je dis pas que c’est une solution miracle. Mais c’est une béquille qui t’évite de tomber. Une forme de résilience à moteur, qui t’oblige à remettre un gant devant l’autre, un pied par terre et un doigt sur le démarreur.
Et puis, il y a l’effet secondaire que tous les thérapeutes devraient prescrire : l’euphorie post-balade. Ce moment où, garé devant un café, tu retires ton casque, le cœur encore un peu rapide et que tu te dis : “Putain, j’suis vivant.”
Le cuir comme armure mentale
C’est bête, mais le simple fait de s’équiper crée une posture mentale. Tu mets ton blouson, ton casque, tes gants. Et d’un coup, t’es différent. Tu passes en mode motard. Plus sûr, plus ancré. Un rôle, presque un alter ego.
Quand le monde te bouffe, que le quotidien t’écrase, enfourcher une moto, c’est redevenir acteur de ta propre vie. Tu choisis ta route. Tu reprends du pouvoir. Et ça, psychologiquement, c’est puissant.
C’est pas un hasard si certains se remettent en selle après un divorce, un licenciement ou un deuil. La moto, c’est une reconstruction ambulante. Elle ne panse pas les plaies, mais elle les rend supportables.
Et les autres dans tout ça ?
Parce que le miracle, c’est aussi les rencontres. Les “salut” de la main gauche, les discussions à la pompe, les virées improvisées avec des inconnus devenus potes pour 100 bornes. T’es jamais vraiment seul dans ce monde-là.
Et quand tu parles à un autre motard, tu peux direct zapper la météo et les impôts. On va droit au but. La route, les pneus, les sensations. C’est un langage commun. Une thérapie collective sans salle d’attente.
Et ça fait un bien fou. Parce que dans cette société qui parle trop et écoute peu, on a trouvé une façon différente d’être ensemble. Moins de mots, plus d’essentiel.
Conclusion (non remboursée par la Sécu)
Je le dis sans honte : la moto m’a sauvé la tête plus d’une fois. Elle m’a évité le pétage de plomb, le burn-out, le cynisme total. Elle m’a reconnecté à moi-même, aux autres, au présent.
Alors bien sûr, elle ne résout pas tout. Elle coûte un bras, elle fait mal aux genoux et parfois elle te met au tapis. Mais elle te rend vivant. Intensément. Authentiquement.
Et dans ce monde sous anxiolytiques, c’est peut-être bien ce qu’on a de plus précieux.
Alors, si t’as la tête pleine et le cœur lourd, oublie le psy pour une fois. Prends juste la route. Elle t’écoutera mieux que n’importe qui.
Le seul moment où je parviens à ne penser à rien d'autre en ce monde qu'à la prochaine mise sur l'angle...
https://www.lerepairedesmotards.com/chro...refuge.php
Il y a quelque chose de magique dans le fait de se concentrer uniquement sur la route. Les mains sur le guidon, les yeux rivés à l’horizon, l’esprit s’épure. Tu ne penses plus à ton boss, à ton banquier, ni même à ta sciatique. Tu penses virage. Tu penses freinage. Tu penses trajectoire.
C’est une forme de méditation active, sans coussin de yoga ni appli à la con. Juste toi, la bécane et la route qui défile. Le cerveau, trop habitué à mouliner dans le vide, se branche sur quelque chose de concret. De vivant.
Et dans une époque où l’attention est bouffée minute après minute par des notifications, ça vaut toutes les pilules blanches du marché.
Seul, mais pas paumé
On croit souvent que le motard est un solitaire. C’est faux. Il est seul, oui, mais jamais isolé. C’est une solitude choisie, habitée, presque joyeuse. Quand tu pars rouler un dimanche matin, que la ville dort encore et que la route t’appartient, tu ressens ce truc rare : la liberté totale.
Tu peux crier sous ton casque, pleurer comme une madeleine, ou sourire comme un benêt. Personne ne juge. Personne ne voit. C’est une bulle, un sanctuaire. Et parfois, c’est exactement ce dont on a besoin pour ne pas exploser.
Les psys appellent ça une “échappatoire régulatrice”. Moi, j’appelle ça un virolo dans les Cévennes, un plein d’essence et deux heures où plus rien n’existe sauf le souffle dans le casque.
Dépression, burn-out, colère froide : la moto comme soupape
J’ai connu des potes à bout. Mecs solides dehors, en miettes dedans. Pas besoin d’un long discours : tu le vois dans leurs yeux. Et souvent, sans le dire, c’est la moto qui les a tenus.
Parce que quand t’as plus goût à rien, la simple idée de préparer ta bécane, de checker la pression des pneus, de planifier un itinéraire… ça te donne un objectif. Une accroche. Une étincelle.
Je dis pas que c’est une solution miracle. Mais c’est une béquille qui t’évite de tomber. Une forme de résilience à moteur, qui t’oblige à remettre un gant devant l’autre, un pied par terre et un doigt sur le démarreur.
Et puis, il y a l’effet secondaire que tous les thérapeutes devraient prescrire : l’euphorie post-balade. Ce moment où, garé devant un café, tu retires ton casque, le cœur encore un peu rapide et que tu te dis : “Putain, j’suis vivant.”
Le cuir comme armure mentale
C’est bête, mais le simple fait de s’équiper crée une posture mentale. Tu mets ton blouson, ton casque, tes gants. Et d’un coup, t’es différent. Tu passes en mode motard. Plus sûr, plus ancré. Un rôle, presque un alter ego.
Quand le monde te bouffe, que le quotidien t’écrase, enfourcher une moto, c’est redevenir acteur de ta propre vie. Tu choisis ta route. Tu reprends du pouvoir. Et ça, psychologiquement, c’est puissant.
C’est pas un hasard si certains se remettent en selle après un divorce, un licenciement ou un deuil. La moto, c’est une reconstruction ambulante. Elle ne panse pas les plaies, mais elle les rend supportables.
Et les autres dans tout ça ?
Parce que le miracle, c’est aussi les rencontres. Les “salut” de la main gauche, les discussions à la pompe, les virées improvisées avec des inconnus devenus potes pour 100 bornes. T’es jamais vraiment seul dans ce monde-là.
Et quand tu parles à un autre motard, tu peux direct zapper la météo et les impôts. On va droit au but. La route, les pneus, les sensations. C’est un langage commun. Une thérapie collective sans salle d’attente.
Et ça fait un bien fou. Parce que dans cette société qui parle trop et écoute peu, on a trouvé une façon différente d’être ensemble. Moins de mots, plus d’essentiel.
Conclusion (non remboursée par la Sécu)
Je le dis sans honte : la moto m’a sauvé la tête plus d’une fois. Elle m’a évité le pétage de plomb, le burn-out, le cynisme total. Elle m’a reconnecté à moi-même, aux autres, au présent.
Alors bien sûr, elle ne résout pas tout. Elle coûte un bras, elle fait mal aux genoux et parfois elle te met au tapis. Mais elle te rend vivant. Intensément. Authentiquement.
Et dans ce monde sous anxiolytiques, c’est peut-être bien ce qu’on a de plus précieux.
Alors, si t’as la tête pleine et le cœur lourd, oublie le psy pour une fois. Prends juste la route. Elle t’écoutera mieux que n’importe qui.
Le seul moment où je parviens à ne penser à rien d'autre en ce monde qu'à la prochaine mise sur l'angle...
Vas Vite ou Flânes. Mais Roule !